Cursus franco-allemands – Episode 2

Dans l'image on voit Léonie et Romain, deux étudiants en European Management Studies.

Dans le cadre de notre série « Cursus franco-allemands », nous vous présentons les profils de personnes issues de différents cursus et leurs témoignages. Aujourd’hui, découvrez le portrait de Romain, diplômé en « European Management Studies » entre l’EM Strasbourg et l’ESB Reutlingen.

Peux-tu brièvement te présenter ?

Je m’appelle Romain et j’ai 24 ans. Je suis français originaire de Corrèze et habite actuellement à Strasbourg ou je travaille également en tant que Business manager dans une entreprise de consulting en IT/Digital. Je suis plutôt sportif, écoute de la musique, française comme allemande, et lis des mangas.

Pourquoi avoir choisi des études franco-allemandes et ce cursus spécifiquement ?

J’ai toujours eu de bonnes expériences en Allemagne, qu’elles soient scolaires, professionnelles, sportives, gastronomiques ou culturelles. C’est un pays qui m’attire. J’ai choisi ce cursus car il est adapté aux personnes issues d’une licence LEA, donne la possibilité d’acquérir de l’expérience avec un stage et une alternance, se déroule à l’ESB Business School Reutlingen et l’EM Strasbourg qui sont deux bonnes écoles. Le fait d’avoir une promo mixte 50/50 français-allemand m’a également convaincu.

Comment se déroule ton cursus exactement ?

Le cursus se déroule en deux temps avec une première année en Allemagne composée d’un semestre de cours, puis d’un stage de 4 à 6 mois en entreprise dans un pays germanophone et une deuxième année en France en alternance (une semaine en école puis une semaine en entreprise jusqu’à avril), puis à plein temps en entreprise jusqu’en septembre avec la rédaction du mémoire pendant l’année en France.

As-tu eu le temps pour un job d’étudiant en parallèle de tes études ?

J’étais dans l’association de consulting de l’école, ce qui peut s’apparenter à un job en parallèle, surtout au deuxième semestre lorsque j’étais consultant dans un projet. Un travail de Werkstudent à temps partiel était envisageable, mais le temps ajouté quelque part est souvent enlevé ailleurs et cela aurait sûrement eu un impact sur mes révisions ou mon cycle de sommeil.

As-tu relevé des différences conséquentes entre les deux systèmes français et allemand ? Y’a-t-il eu des chocs culturels ou des surprises ?

Étant déjà parti un mois dans un cadre scolaire en Allemagne au lycée, puis un an en Erasmus pendant ma licence, j’avais déjà pu constater des différences qui m’ont donc moins choqué par la suite. Je dirais tout de même que le travail de recherche occupe une place plus importante en Allemagne, même dans les cursus très orientés vers le monde de l’entreprise et non-académique. Les cours sont étalés sur des périodes plus longues. En France, c’est un peu plus concentré sur un court laps de temps avec une multitude d’unités d’enseignement. Les examens sont aussi différents, on retrouve beaucoup de présentations de groupe en Allemagne et des questions ouvertes pour les examens écrits. Ce sont plus de travaux individuels en France et des points précis à restituer à l’écrit. Dans les deux systèmes, les étudiants sont encouragés à mener une vie associative en rejoignant une association leur permettant d’exprimer une passion ou renforcer leurs compétences dans un certain domaine. On peut voir que chaque système essaye de s’inspirer des bonnes choses se passant de l’autre côté de la frontière.

Tes universités respectives t’ont-elles accompagné lors de ta recherche de stage ou d’emploi ?

Les professeurs et les responsables de formation nous ont parfois communiqué des offres de stage en première année ou d’alternance en deuxième. Des forums étaient régulièrement organisés avec les entreprises importantes de la région dont Alsace Tech et FIFO à Reutlingen, toujours en ligne à cause du Covid-19. Nous avions des deux côtés une licence Jobteaser qui donnait accès à des offres exclusives ce qui était un atout. J’ai également contacté un professeur pour des conseils sur mon choix de stage en Allemagne. Au final, j’ai trouvé mon stage en première année de manière plutôt indépendante. J’ai effectué mon alternance dans une entreprise qui a l’habitude de prendre des étudiants de notre cursus en apprentissage, donc on peut dire que l’université a indirectement favorisé son obtention.

Comment fonctionne le processus d’admission pour ce cursus ?

Pour un début de cursus en Octobre en Allemagne, le dossier devait être déposé en ligne au mois de mai. Ce dossier comprenait les notes obtenues au baccalauréat et en licence, une lettre de motivation, différentes certifications, notamment linguistiques comme le Toeic, lettres de recommandation, etc. J’ai postulé en France en l’occurrence mais une bonne partie de mes camarades inscrits à Reutlingen ont constaté un processus légèrement différent. Ils ont par exemple passé des entretiens qui ont été annulés pour nous, apparemment en raison du Covid-19 (printemps 2020).

Commente se passe ton démarrage sur le marché de travail après le diplôme ?

J’ai fait une pause de 4 mois après le diplôme dont 2 mois d’interrail et 2 mois chez mes parents avant de commencer la vie active. J’ai été contacté par plusieurs entreprises ce qui fait que je n’ai pas eu à fournir trop d’efforts dans ma recherche. Le démarrage en tant qu’ Ingénieur d’affaires IT/Digital chez Akkodis se passe bien. C’est un métier qui peut être stressant dans un contexte évoluant rapidement mais c’est aussi ce que je recherchais. J’ai perdu l’aspect interculturel avec l’Allemagne car mon périmètre est le Grand-Est uniquement mais pourquoi pas revenir dans un contexte germanophone par la suite !

 

Tu peux retrouver plus d’informations sur ce cursus et sur la procédure d’admission sur le site de l’EM Strasbourg et sur le site de l’Université Franco-Allemande.

Nous avons également interviewé une étudiante allemande du même cursus. Lisez les réponses de Leonie en allemand pour compléter les informations sur ce cursus franco-allemand !

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